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1) Sous quelles formes peut-on consommer

la plante et l’aspirine ?

      Autrefois, pour se soigner à l’aide de la reine des près, les hommes récoltaient les sommités fleuries pour les faire sécher et concentrer ses propriétés thérapeutiques. Ensuite ils infusaient le tout dans de l’eau bouillante pour que les principes actifs de ce végétal soient extraits. Ils utilisaient quelques fois les feuilles ou les racines.

 

Lorsque l’acide salicylique a été découvert,  on l’a utilisé sous forme de cristaux. Par la suite, l’aspirine a été créé et a lentement gagné en popularité. La reine des prés est alors devenu une “mauvaise herbe” totalement négligée. On utilisait ce médicament dans les hôpitaux allemands pendant la première guerre mondiale sous forme de granulés puis de comprimés.

Bien que la reine des prés ne soit plus autant consommée qu’avant, elle reste tout de même  utilisée de nos jours sous forme séchée en gélules, en ampoules buvables, en tisane amincissante mais aussi en compresse appliquée sur la zone douloureuse (teinture mère). L’acide salicylique est aussi utilisé dans des produits de soin des peaux à tendances acnéiques sous forme de crème ou de lotion.

 

Composition de l’eau précieuse

Quant à l’aspirine, on l’utilise aujourd’hui sous autant de formes différentes. On peut le trouver en suppositoires ou en injections mais les formes les plus courantes sont la poudre et les comprimés. L’aspirine étant peu soluble dans l’eau, il est alors associé à des excipients comme l'hydrogénocarbonate de sodium NaHCO3  ou encore le bicarbonate de soude et de l’acide citrique lors de son conditionnement, pour qu’on puisse le consommer sous forme effervescente. Lorsque l’acide acétylsalicylique est contenu dans un comprimé, l’excipient est généralement de l’amidon. Il existe aussi des comprimés dragéifiés qui résistent au suc gastrique et qui sont absorbés dans l’intestin grêle pour  ainsi protéger l’estomac. Enfin la dernière façon de prendre de l’aspirine est sous forme de comprimés à croquer, qui sont plus agréables grâce à l’ajout de sucres et d’arômes.

 

L’acide acétylsalicylique est beaucoup plus consommé par rapport à l’acide salicylique. En effet il est plus répandu donc plus facile à acheter, mais il est aussi utilisable sous différentes formes grâce aux excipients. Il peut donc correspondre à chaque pathologie.


 

2) Quels sont les effets produits par ces remèdes

sur le corps humain ?

      Sur le corps humain, l’acide salicylique et l’acide acétylsalicylique agissent tous deux de la même façon. Mais la plante garde pour elle quelques petits secrets avec lesquels le médicament ne peut rivaliser. En effet, elle contient une substance visqueuse qui a la particularité d’adoucir l’effet de l’acide salicylique dans le système digestif. La plante possède également un anti-bactérien naturel qui combat les infections.

 

 

Mode d’action de l’aspirine

 

Tout d’abord, il faut savoir que l’organisme est constitué de milliards de cellules entre lesquelles se trouvent des terminaisons nerveuses. Lors d’une douleur, d’une fièvre ou d’une inflammation, des prostaglandines sont synthétisées à l’intérieur des cellules affectées. Les prostaglandines sont des molécules qui permettent l'afflux des défenses immunitaires, mais qui rendent aussi les récepteurs de la douleur (nocicepteurs) plus sensibles. Ces prostaglandines atteignent les terminaisons nerveuses et envoient un message : la douleur ressentie va alors être transmise au cerveau. L’aspirine empêche la synthèse de ces prostaglandines : il a donc pour but de “supprimer” la douleur mais ne guérit pas.

 

Pour expliquer le fonctionnement du corps , prenons un exemple.

 

Dans le cas d’une brûlure, les cellules endommagées envoient un message chimique aux nocicepteurs les plus proches, qui enverront à leur tour un message au cerveau.

 

Mais ce message n’est pas assez puissant pour que le cerveau comprenne que des cellules sont endommagées. Ces dernières libèrent alors un acide gras contenu dans leurs membranes cellulaires : l’acide arachidonique. Associé avec un enzyme (protéine qui permet l'activation ou l'accélération de réactions chimiques) appelé cyclo-oxygénase, cet acide va se transformer en prostaglandine.

 

La prostaglandine s’empresse alors d’atteindre les nocicepteurs pour les stimuler et c’est seulement à ce moment que la douleur apparaît.

 

L’aspirine est un anti-inflammatoire dit « non-stéroïdien », c’est à dire que le principe actif se fixe sur le cyclo-oxygénase pour empêcher la synthèse des prostaglandines.

 

Un médicament contre la fièvre

 

 

      Tout d’abord, la fièvre se caractérise par l’augmentation de la température du corps. Normalement, elle est constante et atteint les 37°.

Pour réguler cette température le cerveau possède un “thermomètre” : si le cerveau cherche à augmenter la température du corps, c’est pour répondre à l’agression d’un corps étranger à l’organisme, comme par exemple les bactéries ou les virus…

 

Pour les tuer, le corps utilise les macrophages (variété de globules blancs) qui vont lutter contre ces agents infectieux. Mais ils vont libérer au cours de ce processus des substances toxiques qui vont, pour certaines, remonter jusqu’au cerveau. Les cellules du cerveau les plus proches de ce thermostat réagissent alors en produisant des prostaglandines. Cette fois-ci, elles ne vont pas envoyer de message aux terminaisons nerveuses, mais elles vont plutôt dérégler ce thermostat pour qu’il augmente la température du corps. L’aspirine en empêchant la synthèse de la prostaglandine va donc faire baisser la température.           

Malgré ses bienfaits le médicament a souvent été remis en cause parce qu’il occasionne des problèmes hémorragiques au niveau de l’estomac mais aussi des ulcères gastriques.  

 

Il faut savoir que les prostaglandines stimulent la sécrétion du mucus protecteur des parois gastriques. Elles freinent également la production d'acide chlorhydrique (composant principale du suc gastrique), participant à un équilibre permettant une bonne digestion sans atteindre les parois du système digestif. Or l’aspirine empêche la synthèse de ces molécules. La paroi de l’estomac n’est par conséquent plus protégée et permet au suc gastrique d’attaquer ces parois et donc de former des ulcères, ou plus rarement des hémorragies car l’aspirine a aussi pour effet de fluidifier le sang.

 

L’aspirine est donc un médicament qui comporte des risques. Cependant, il est intéressant en cardiologie car on le prescrit au patient en toutes petites doses, en prévention cardio-vasculaire : c’est ce qu’on appelle l’aspirine du cardiaque. Le principe est simple : l’acide acétylsalicylique empêche l’agglomération des plaquettes dans le sang et favorise sa fluidification. Il facilite donc le passage du sang jusqu’aux organes vitaux et empêche les infarctus.

 

 

 

 

L’absorption de la molécule par l’organisme

 


      Lorsqu’on avale l’aspirine sous forme effervescente, il passe d’abord par l’oesophage avant d'atteindre l’estomac. La muqueuse gastrique va absorber ses molécules qui passent ensuite dans le sang. Elles parcourent le chemin sanguin habituel pour passer dans le foie. Ensuite, elles remontent vers le coeur pour être distribuées dans tout le corps. Lorsqu’il va rencontrer des corps étrangers, l’aspirine va pouvoir agir et réduire la production de prostaglandines. Le reste du principe actif va continuer à circuler dans l’organisme. Il va passer dans les reins qui vont ensuite l'évacuer au fur et à mesure. Du fait de ce long parcours, il ne peut faire effet qu’entre deux et six heures.

Bien qu’elle soit la plus favorisée, la voie orale n’est pas la seule possibilité.

Lorsqu'il faut agir au plus vite et/ou l’amener en plus grande quantité, l’aspirine peut être directement injecter dans le sang avec une aiguille.

Quant au suppositoire, c’est l’intestin qui amène le principe actif jusqu'au sang.

© 2023 par Médecine Chinoise. Créé avec Wix.com

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